Dans un temps très reculé, dans un temps qui existait ou n'existait pas, dans le pays d'İsparta, on se battait pour cultiver, la plus belle, la plus grosse, la plus odorante des roses.
Celui qui y réussissait était récompensé par le titre de Gülcü Baba,
«Père aux roses» ou encore Gül Şeyhi, le «Scheik des roses».
Un de ces élus, de ces Gülcü Baba, fort vieux était père cependant de la plus belle des jeunes filles à la taille de jeune pousse, aux joues de rose, fraîche comme la rose, prénomée Güllühan , «Le han aux roses».
Lorsqu'elle fut en âge de se marier, les prétendants affluèrent mais le vieux père ne donnait sa main à aucun d'entre eux.
İl posait une seule condition à ces épousailles, il ne donnerait sa fille qu'à celui qui saurait cultiver une rose plus grosse, plus belle, plus odorante que la sienne.
Parmi ces prétendants, il y avait un jeune garçon très pauvre , n'ayant même pas une poignée de terre à lui pour y cultiver une rose.
İl semblait impossible pour lui de gagner la main de la belle.
Mais un jour il se fit embaucher comme jardinier de Gülcü Baba .
İl appris les secrets de la culture de la rose.
İl prit une bouture de l'une d'entre elle et l'arrosa chaque jour de ses larmes, lui donna le feu de son amour et l'odeur de son coeur..
A la saison des roses, la plus belle d'entre elle fut déposée dans un vase d'or...
A celui qui saurait en présenter une plus belle ..
Et quelle ne fut pas la surprise de voir la rose du jardinier dans son pot de terre, mille fois plus belle , mille fois plus odorante.
Miniature de Ülker Erke
Gülcü Baba, surpris dit alors :
- Ce qui est écrit ne se brise pas. Et celui qui revient sur sa promesse est maudit..
İl donna sa fille au jardinier et leur fit une noce qui dura 40 jours et 40 nuits.
Emblème de la ville d'İsparta , à l'entrée de la
ville.