Au vert, le village des Polonais aux alentours d'Istanbul : Polonezköy

Lorsque l’on vit dans une ville comme İstanbul – 16 millons d’habitants  d’après les chiffres officiels – on a besoin de temps en temps d’aller respirer l’air de la campagne ou de la mer aussi j’inaugure aujoud’hui, selon la demande, une nouvelle rubrique :  une couleur : les alentours d'Istanbul.

 Et je commencerai donc par vous parler du village des Polonais ou Polonezkoy

( prononcer “polonèzceuil” )

Ce village fondé par des polonais en 1842 alors qu’il fuyait leur pays et se réfugianent dans l’Empire otoman s’appellait tout d’abord Adampol  et  depuis 1900 , les polonais y ont construit des hôtels, des pensions et des restaurants.

Anciennement appelé Adampol, il devait  son nom au prince Adam Jerzy Czartoryski, qui en 1842 fonda cette colonie polonaise sur des terres que les exilés Polonais avaient achetées aux missionnaires de Saint-Vincent-de-Paul (Lazaristes) qui travaillaient au lycée Saint-Benoît.

 Les insurgés polonais des années 1830-1831, les prisonniers de guerre rachetés par les Turcs des armées du tsar, les soldats polonais de la division de Zamoyski dissoute en 1856 y  ont trouvé refuge.

En 1855, Adam Mickiewicz, le grand poète polonais, vint à Istanbul, soutenir l'esprit patriotique des Polonais et former une légion polonaise qui devait servir à la libération de la Pologne.

 

 Les stanbouliotes y vont le week-end pour prendre un “petit déjeuner du village”, soit un Köy kahvaltısı  et pour y effectuer un parours de 5 kilomètres dans la forêt s’ils veulent suivre les chemin tracés.

 Au retour de la balade on pourra s’attarder au minuscule maiss bien documenté musée du miel conçu par l’apiculteur Kemal Sayal et admirer les statues en bois du Musée de plein air que l’Accadémie des beaux arts a mis en place en réunsissant des artistes turcs et polonais.

Les restaurateurs du village, les  Daniel Ohotski, Joseph Dohoda, Frederick Novicki, Antoni Dohoda... ou Gagauş représentent la 4 ème génération de polonais dans ce village. Les 90 polonais restants dans le village (sur 300 habitants en tout ) disent tous se “ sentir turcs” . Si la pluspart a épousé des turques, 4 nouvelles belles-filles polonaises viennent il y a peu "d’entrer dans le village".

 

Vous pourrez également y trouver au bout du village un petit zoo – je dis bien "petit" -  et des aires à pique-nique aménagées.

Pour vous y rendre, prenez la TEM et à la bifurcation Kavacık-Beykoz-Üsküdar vous continez vous continuerez sur 12 kilomètres abvant d’y arriver.

·         Cependant les premiers week-end ensoleillés sont très prisés et il y a donc parfois beaucoup de monde – si vous en avez l possiblité, préférez les jours de semaine.