Ômer Kalesi expose en ce moment à l'institut français d'Istanbul je vous laisse découvrir ce peintre qui a émigré en Turquie avec sa famille en 1956, à l'âge de 24 ans et fait ses études d'art figuratif à l'Académie des Beaux-Arts d'Istanbul en 1959.
Durant un voyage de cinq mois, en 1962, en Turquie il a rencontré
"la Turquie profonde".
Ses impressions se retrouvent et se pérpétuent dans sa
peinture.
Dans ses tableaux, les derviches et les
bergers nous conduisent sur les pas de Mevlâna, Hadji Bektasi Veli ou Yunus Emre, mystiques et philosophes propres à la Turquie
intemporelle.
Installé à Paris où il vit depuis plus de quarante
ans,Ômer Kalesi est intimement liée à la Turquie,où s'inscrit l'ensemble
de ses oeuvres executées dans son atelier du boulevard Arago.
"Ainsi sont à mes yeux ces peintures, ces portraits, hors du temps qui ne regardent plus qu'eux-mêmes. Qu'on les nomme derviches ou bergers, ils disent un horizon sans fin, fait de poussière ou de prière, balayé par un vent Paraclet qui les subjugue et qui les fige. Oui, ils viennent d'un pays terrestre, ils portent le manteau des humbles et la coiffe des anatoliens mais en fait ils sont déjà parvenus ailleurs. Peut-être en ce lieu entrevu par les Gnostiques et les Soufis, où nous attend notre véritable image venue à notre rencontre. Bien qu'immobiles, figés ou pétrifiés en leurs gestes de cosmonautes saisis par l'apesanteur, ils nous forcent à suivre leur voyage, à devenir témoins de leurs noces avec l'invisible. Ils sont une danse heureuse, une fête, une liturgie de gestes et d'attente. Et je sais maintenant ce qu'en eux je perçois vraiment : ils sont des chrysalides où un nouvel homme est en train d'éclore."
Une partie de son travail est réunie dans le livre "Le drame Balkanique" préfacé par Jacques Lacarrière.
Fruits du labeur
?
Récompense du berger ?