J'ai souvent à corriger un cliché concernant Istanbul qui serait une ville au climat clément en toutes saisons, et quand on évoque la saison hivernale, nombreux sont les envieux qui me disent que j'ai bien de la chance de vivre sous des latitudes plus clémentes que dans l'Hexagone, m'imaginant siroter une citronnade au bord d'une piscine en plein mois de janvier ...
Je casse donc le mythe et je peux même vous assurer que l'hiver semble parfois plus long qu'en France, le printemps tardant souvent dramatiquement à arriver. La grisaille et la pluie sont donc monnaie courante durant les mois hivernaux, et sauf exception, la neige est attendue au moins une fois par an.
Istanbul étant construite sur sept collines, on n'arrête donc jamais de monter ou de descendre, et il y a de grands risques de glissades incontrôlées en cas de neige ou de verglas.
Or, dans une mégapole comme celle-ci, les temps de trajet scolaire peuvent être (dramatiquement) longs et il n'est pas rare qu'un élève doive passer une heure ou une heure et demie dans les transports pour aller de l'école à son domicile, parfois sur le continent opposé.
Toutes ces raisons conjuguées font que, lorsque la neige est annoncée, le ministère de l'éducation décrète souvent un “congé de neige”...
Pas forcément bien accueilli par les parents qui doivent rapidement trouver une solution de garde de repli, d'autant que parfois le principe de sécurité est si bien appliqué qu'il n'y a au final que quelques flocons.
Christelle DD
Ecoles fermées, enseignants au chômage technique et chérubins ravis de réinvestir le temps de quelques jeux de neige les parcs désemplis depuis l'automne. Mais finalement en Turquie, on a beau être habitué au mauvais temps, il n'est pas vraiment question de laisser les enfants gambader et profiter de l'extérieur dès que l'air se rafraîchit !